A la rencontre de Caroline Hilliet Le Branchu (Conserverie La Belle-Iloise) – Passion(né)s #5

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28 septembre 2023 à 09:35

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Cap sur la presqu’île de Quiberon pour cette interview d’une dirigeante passionnée, Caroline Hilliet Le Branchu. La présidente directrice générale de La Belle-Iloise partage pour mycfia.com les souvenirs d’enfance qui l’ont forgée, son parcours de dirigeante à la tête d’une entreprise bretonne emblématique, spécialisée dans les produits de la mer et les conserves de poissons.

La mer comme source d’inspiration, Belle-Île à l’horizon, depuis Port Maria à Quiberon (56). Nous sommes à quelques encablures du site historique de la conserverie de la Belle-Iloise, sous un soleil breton éclatant. L’interview de Caroline Hillet Le Branchu a été tournée fin août. La dirigeante évoque ses jeunes années passées sur la presqu’île bretonne… « Mon enfance, c’est l’été à la plage, au club des Bélugas, le matin c’était sport et l’après-midi activités. C’est les balades à cheval sur la côte sauvage. C’est l’odeur de la mer, iodée. Ce sont les repas de famille, le dimanche midi. Ce sont de bons souvenirs », relate-t-elle.
En 2011, elle a pris la direction de l’entreprise, à la suite de son père Bernard Hilliet, à seulement 36 ans. Une continuité pour cette entreprise familiale fondée en 1932 par son grand-père Georges Hilliet. « C’est vrai que sans nous en apercevoir nous avons été élevés, mon frère, mes sœurs et moi, au rythme de l’usine et de la sardine », confie-t-elle. 


Plus tard, elle a fait partie du conseil d’administration et a progressivement appris à suivre l’activité de l’entreprise. Sa prise de fonction en tant que p-dg ?  « Cela ne s’est pas fait en un jour », répond-elle. Elle s’est préparée à intégrer l’entreprise en 2005, l’a fait en janvier 2006, puis a suivi un plan sur cinq ans pour apprendre, progressivement prendre des responsabilités, réfléchir et définir une stratégie avec son père et l’ensemble du Codir. Lorsqu’elle a pris les rênes en janvier 2011, elle avait participé déjà à la réflexion stratégique et elle partageait la vision et la feuille de route. « C’était tout de même un saut dans le vide », souligne la dirigeante, comparant la situation à ses vols en parapente.


La Belle-Îloise a conservé une conviction forte : rester maître de la distribution de ses conserves à travers un réseau de 91 boutiques. Une stratégie toujours d’actualité. « Car notre socle stratégique est la qualité. Et cela a un coût.  « Ne pas avoir d’intermédiaire nous permet de proposer des prix justes », explique-t-elle.
Ce qui n’empêche pas l’entreprise de traverser des tempêtes. Si elle juge après coup la période Covid comme une « bonne période », paradoxalement, la période post-Covid est plus compliquée. « Les changements sociétaux sont profonds, ils étaient là mais tout s’est accéléré », pointe-t-elle. 
Agir plutôt que subir. La Belle-Iloise va continuer à innover en produits, enrichir l’offre et l’expérience client. « Cela va se traduire par des nouveaux produits et des évolutions de concept », annonce-t-elle. Elle se tourne sa mer, sa source d’inspiration. « Mais ce qui m’inspire tout autant ce sont les rencontres, avec des experts, avec d’autres dirigeants », conclut celle qui préside le club ETI Bretagne.  

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