Un Temps d’Avance #8 : Comment Filet Bleu a séduit Air France

Actualité
myCfia
L'actu des IAA
02 mai 2023 à 15:13

Par
myCfia


Partager sur

Entrez en immersion au sein de la biscuiterie Filet Bleu pour ce huitième reportage « Un Temps d’Avance » ! L’unité de production d’Agromousquetaires fournit Air France en sablés breton prémiums. Quels leviers lui ont permis de remporter l’appel d’offres ? Eléments de réponse avec Jean-Charles Nocera, président du pôle végétal d’Agromousquetaires, et Christophe Duval, directeur de l’unité de production.


Il y a un peu plus d’un an, la biscuiterie Filet Bleu, implantée à Saint-Evarzec (29), remportait l’appel d’offres lancé par Air France, avec trois sablés prémium pur beurre, estampillés Produit en Bretagne. Au menu des voyageurs : une référence sucrée (amandes saveur citron), produite à hauteur de 5 millions de sachets par an, et deux références salées (Beaufort AOP muscade et Cantal AOP Piment d’Espelette), produites à hauteur de 770 000 sachets par an.

 

 

Un ancrage local historique

Qu’est-ce qui a fait la différence ? « Nous avons bénéficié du fait d’être une entreprise centenaire, une des plus anciennes en Bretagne, appartenant à un groupe dont l’ensemble des usines sont situées en France », répond Christophe Duval, directeur de l’unité de production. Avec ses 175 salariés pour un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros, la biscuiterie fait partie du pôle industriel Agromousquetaires. Le premier fabricant français de marques de distributeur compte 56 usines implantées sur le territoire national. L’origine des achats est mise en cohérence avec cet ancrage local et ce profil made in France. « Nous avons une forte volonté de nous sourcer en France et en local », affirme l’adhérent Intermarché (dans le Morbihan) Jean-Charles Nocera, président du pôle végétal d’Agromousquetaires. 

Agilité et capacité d’adaptation

La biscuiterie se distingue aussi par son agilité et sa capacité d’adaptation. Tout d’abord sur le plan R&D. « Ce qui a fait la différence, c’est la qualité des produits, avec par exemple l’association fromage AOP et épice », souligne Christophe Duval. Une expertise que l’on retrouve sur toutes les gammes du fabricant de biscuits à façon. L’usine produit une soixantaine de recettes différentes (soit près de 250 références). Trois technologies sont mises en œuvre : extrusion, co-extrusion et rotative. Avec à la clef, une large gamme de biscuits secs (petit beurre, galettes, sablés, petit-déjeuner), chocolatés, coextrudés, salés, et cookies. 

Filet Bleu se distingue aussi par son niveau de compétitivité. Une performance permise par le service achats centralisé d’Agromousquetaires. Une logique de massification qui prévaut également au niveau du poste « énergies ». L’autre levier clef étant le niveau d’automatisation du site, qui est très poussé. La biscuiterie compte au total une cinquantaine de robots. 

Un potentiel de développement en CHD

Le contrat Air France est le fruit d’un partenariat dans la durée. Filet Bleu avait déjà remporté de précédents appels d’offre sur trois périodes distinctes (2008-2011, 2012-2013 et 2014-2017). Le nouveau contrat s’inscrit dans la stratégie de développement d’Agromousquetaires Professionnels. « Cette marque collective, lancée sur le Sirha en 2021, permet d’être mieux identifié pour accompagner la croissance hors groupe », explique Jean-Charles Nocera.

Près d’un quart du chiffre d’affaires d’Agromousquetaires est réalisé hors réseau : en b to b (sous-traitance et PAI), en CHD (Consommation hors-domicile), sous MDD (marques de distributeurs) hors Intermarché-Netto, et à l’export. L’objectif fixé en 2020 est de viser + 20 % d’ici 2025. Soit un chiffre d’affaires de 1,3 milliards d’euros. « Il y a des opportunités pour les usines qui ne sont pas à saturation. C’est un projet commun, avec notamment la volonté de faire croître la CHD qui pèse actuellement 120 millions d’euros de chiffre d’affaires », précise Jean-Charles Nocera.

Filet Bleu, dont les trois quarts de la production vont vers les marques ITM (Chabrior, Top Budget, Netto et Bouton d’Or) a justement de la réserve. Les cinq lignes produisent autour de 9500 tonnes par an quand la capacité totale est de 11 000 tonnes. De quoi saisir de nouvelles opportunités, sur le modèle d’Air France. L’équipe R&D s’y emploie en commercialisant près de 15 nouveaux produits par an.

 

LES REPLAYS EN LIEN : 

--> CFIA Rennes 2023 - CONFERENCE "Relocalisation : des démarches engagées"




--> CFIA Rennes 2023 - CONFERENCE "Attentes conso : le local va-t-il continuer de séduire ?"

 

 

Tags associés