Un Temps d’Avance #11 : À Lorient, Mericq prend soin de la qualité des crustacés

Le 11ème épisode de la série de reportages Un Temps d’Avance vous mène sur le port de Lorient. Sur ce site, le groupe Mericq a modernisé les viviers destinés aux crustacés, araignées, tourteaux et autres langoustines. À la clef : des gains qualitatifs, une meilleure traçabilité et moins de pénibilité au travail.

 

 « Une marée d’avance ». L’ambition du groupe Mericq repose sur la maîtrise qualitative des produits de la mer qu’il commercialise. Illustration sur le port de Lorient, dans le Morbihan, au sein du site lorientais des Viviers de Loctudy, filiale de Béganton, spécialiste du crustacé vivant. Là, Mericq a installé en 2018 des viviers uniques en Europe, suite à un investissement de 2,5 M€. L’installation, conçue sur-mesure, permet de réduire la pénibilité au travail tout en assurant une meilleure qualité et une meilleure traçabilité des araignées, le gros des volumes, mais aussi des tourteaux, homards, langoustes, langoustines et autres étrilles.

« Nous sommes passés en circuit fermé, explique Cyril Gouilliou, responsable du site. Auparavant, nous pouvions enregistrer des variations de salinité et de température dans l’eau qui était pompée. Désormais, grâce à une eau recyclée en continu, nous maîtrisons parfaitement ces paramètres. Hiver comme été, la température est de 12°C, ce qui est déterminant pour assurer la qualité des crustacés et diminuer leur mortalité ».

Elaborée en collaboration avec la Carsat, l’installation a permis de diminuer les opérations de manutention. « Grâce à la passerelle, les salariés n’ont plus besoin d’aller dans les bassins. Les ports de charge ont été limités grâce au travail à hauteur », ajoute-t-il.  

Il est aussi possible de sortir de l’eau les cages immergées au moment voulu selon les commandes. Ce qui permet de limiter le temps passé hors de l’eau. Et offre un atout en termes de traçabilité. « On peut avoir une traçabilité fine, par exemple d’un bateau par cage donnée », précise Serge Guyot, directeur des Viviers de Loctudy.

L’outil de production ouvre de nouveaux marchés aux Viviers de Loctudy. « Lorient est une place portuaire et logistique très forte pour les produits de la mer. C’est un hub », souligne le dirigeant.  Pour développer les volumes, l’entreprise compte prochainement intégrer sur le site une activité tournée vers les coquillages. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives.

Créé à Agen en 1960 par l’ancien rugbyman Serge Mericq, et repris en 1982 par son neveu André Abadie, le groupe Mericq poursuit en effet une stratégie tournée vers l’avant. L’entreprise familiale, spécialiste des produits de la mer, a quadruplé de taille en dix ans et accélère encore son développement. Après les rachats du breton Béganton en 2016 et du Normand Kermarrée en 2018, Mericq est devenu en 2022 le leader du crustacé sauvage en Europe suite au rachat de l’irlandais Breizon. Cette année, l’entreprise agenaise est partie à la conquête d’un nouveau territoire du ballon ovale : celui de Brive-La-Gaillarde, avec une nouvelle plate-forme située à proximité. Elle a également pris pied en Espagne en s’alliant au spécialiste du coquillage premium en Espagne, Mariscos Wildomar.